Zoom sur Emmanuelle Roberge : Photographe et cinéaste

Emmanuelle Roberge | Photographe et cinéaste | MRC Coaticook @Isabel Rancier

Emmanuelle Roberge | Photographe et cinéaste | MRC Coaticook @Isabel Rancier

Emmanuelle en quelques lignes

Emmanuelle est née à Québec. Elle a fait des études universitaires en cumulant des certificats qui trahissent ses passions : l’anthropologie, le cinéma et l’éducation.

Après ses études et plusieurs grands voyages, elle a déménagé aux Îles de la Madeleine et y est restée pendant 10 ans. Elle a donné naissance à sa petite fille, réalisé plusieurs contrats de photos et a même ouvert une galerie d’art. Lorsque l’on voit les photos qu’elle a prises aux Îles, on a presque l’impression de humer l’air marin de ce beau coin de pays. Aujourd’hui, elle n’y habite plus, mais elle a gardé sa maison et y retourne tous les étés.

Une photo prise aux Îles de la Madeleine, par Emmanuelle

Une photo prise aux Îles de la Madeleine, par Emmanuelle

Emmanuelle se passionne pour l’être l’humain. Elle a ce petit je-ne-sais-quoi qui permet de cadrer la véritable identité des gens et d’en faire ressortir le plus beau. Elle aime lorsque les personnes qu’elles photographient lui disent en regardant le résultat : « Wow, j’aimerais tellement ressembler à ça ! » Et elle leur confirme aussitôt qu’elle n’a rien retouché et qu’il s’agit vraiment d’eux sur la photo. Elle aime leur montrer un angle qu’ils n’avaient jamais vu et leur dévoiler ce petit côté d’eux qu’ils ignorent.

La photo depuis longtemps

Emmanuelle a reçu sa première caméra à 8 ans. À 15 ans, elle faisait déjà des shootings avec une amie, puis elle a continué d’en faire au cégep. Elle arrête souvent le temps pour se dire que ce paysage ou cette lumière feraient une belle photo.

« Je m’attarde à des choses que les gens ne s’attardent pas. J’analyse les lumières, je les qualifie. J’adore mon œil qui voit les choses différemment et qui me fait rire souvent, mais des fois il est un peu envahissant ! » Elle a des yeux partout et ressent son environnement sur 360 degrés.

Elle ne fonctionne pas bien dans le rigide, elle est très intuitive. Et en un clic, elle arrive à éterniser un moment unique.

Un projet qui la rend particulièrement fière

Emmanuelle a voulu pousser son talent plus loin que la photo. Lorsqu’elle a découvert que sa caméra pouvait également filmer des images en mouvement de bonne qualité, elle s’est dit : « pourquoi pas ? » .

Emmanuelle Roberge pendant le tournage de son documentaire : Un pas vers l’avenir @Michelle Boulay

Emmanuelle Roberge pendant le tournage de son documentaire : Un pas vers l’avenir @Michelle Boulay

Et c’est avec sa petite caméra 5D Mark III, sa volonté et son audace qu’elle a réalisé le documentaire sur l’école de sa fille : Un chemin vers l’avenir. Ce court métrage a été fait en l’honneur des 30 ans de l’école Les Enfants-de-la-Terre de Waterville. Il nous renseigne sur la pédagogie Waldorf qui met en lumière le développement et la personnalité uniques de chaque enfant.

De beaux projets

Son amour pour les humains la pousse vers plusieurs projets, dont un sur l’identité de genre avec des personnes de la communauté LGBTQ. Elle suit actuellement le cheminement de 7 personnes de différentes cultures qui vivent des enjeux d’identité de genre. Elle fait des entrevues avec elles, puis des photos et un enregistrement sonore.

Elle ne se limite donc pas à les photographier ; elle dépeint leur histoire, leur expérience parfois difficile et leur courage d’avoir choisi de marcher dans des souliers mieux ajustés. Son objectif est d’en faire des présentations sur l’espace public.

Un autre projet s’ajoutera cet été : celui de réaliser un vidéo-danse avec la communauté LGBTQ des Îles de la Madeleine. Les idées ne manquent pas !

Pourquoi l’Estrie ?

À 7 ans, la fille d’Emmanuelle lui a dit qu’elle ne voulait plus aller à l’école. Elle avait de légères difficultés d’apprentissage. La photographe a donc pensé lui faire l’école à la maison, mais finalement, elle trouva mieux : l’école des Enfants-de-la-Terre à Waterville. Elle a plié bagage pour se lancer dans une nouvelle aventure et elle n’a jamais regretté son choix ! Sa fille est heureuse, elle a maintenant 14 ans et fréquente une école « régulière ». Emmanuelle adore la vie en communauté de Waterville. Elle sent une grande ouverture pour son art.

Le BEAM et Emmanuelle

Emmanuelle a connu le BEAM grâce à une rencontre du Conseil de la Culture Estrie. Elle est très inspirée par les valeurs de partage et de collaboration de l’organisme. Elle sent que les gens en région sont généreux et ouverts et qu’il est facile de créer des liens pour partager expériences et savoir-faire.

« C’est très inspirant de faire partie d’une communauté qui est en mouvement, de pouvoir se rencontrer et échanger. »

Emmanuelle Roberge; cadreuse d’identité, témoin du plus beau.