Zoom sur Alexa-Jeanne Dubé : actrice, réalisatrice, scénariste

Crédit photo : Émili Mercier

On a pu l’apercevoir dans des séries telles que District 31, La Faille et L’Échappée. Dix ans après ses études en interprétation théâtrale, Alexa-Jeanne Dubé commence également à se faire un nom derrière la caméra.

Son court-métrage Joutel a ouvert le festival Plein(s) Écran(s) en janvier dernier. En 2020, SDR (pour Sexe de rupture) remporte une demi-douzaine de prix aux Rendez-vous Québec Cinéma, dont celui du meilleur court métrage de fiction. 

« À force de travailler sur des projets indépendants en début de carrière comme actrice, j’ai pris connaissance de comment ça marche une caméra, un plateau de tournage… Tu as accès à tout ça, dans le sens où c’est pas une grosse machine de production », explique Alexa-Jeanne.

Alexa-Jeanne a pu compter sur la participation de Pierre Curzi et Marie Tifo comme acteurs principaux de son plus récent court métrage. Crédit photo : Émili Mercie

Premier contact

C’est en 2017, alors qu’elle est en repérage d’un lieu de tournage, qu’Alexa-Jeanne découvre le charme de la région. « Je cherchais un pit de sable sur Facebook. C’est Pilou qui m’a écrit : ‘Ah! Mais viens à la mine!’ C’est comme ça que j’ai découvert le coin. »

Après un accueil plus que chaleureux de la part du grand manitou de Saint-Adrien, Alexa-Jeanne et son équipe débarquent dans l’ancienne mine de Saint-Rémi-de-Tingwick. Il est possible de visionner gratuitement le résultat final sur le site de Vithèque.

Scopique comprend des scènes tournées à l’ancienne mine d’amiante Norbestos de St-Rémi-de-Tingwick. Crédit photo : capture d’écran

« Je suis beaucoup inspirée par les lieux. Il y a une architecture naturelle qui doit m’interpeller. En région, il y a beaucoup de ça », poursuit Alexa-Jeanne. Pour le projet Scopique, Pierre-Philippe Côté agira à titre de directeur de production. Par la suite, il signera la musique de SDR et Joutel.

Faire le saut

Alexa-Jeanne et son conjoint se sont finalement établis à Wotton l’année dernière. « Ça faisait plusieurs années que j’avais envie d’aller en campagne. C’est vraiment l’endroit où je me sens le mieux, proche de la nature. »

Cet amour des grands espaces s’observe dans le plus récent court métrage de la réalisatrice. Celle-ci a choisi de tourner dans le village fantôme de Joutel dans le Nord-du-Québec.

« Reste que mon travail se passe surtout à Montréal. C’est comme ça que je gagne ma vie », admet Alexa-Jeanne. Elle passe d’ailleurs beaucoup de temps dans la métropole en ce moment, comme elle met en scène, conjointement avec Patrick R. Lacharité, la pièce Manque à l’Usine C. Les représentations auront lieu la première semaine d’avril.

Pouvoir être une touche-à-tout comble Alexa-Jeanne. Elle ne sent pas de pression à devoir choisir entre ses multiples chapeaux de comédienne, réalisatrice, scénariste ou metteure en scène. « Les périodes où je joue plus comme actrice, j’ai pas d’espace pour créer, écrire. […] Quand j’ai plus de temps, je retourne à l’écriture. C’est vraiment un équilibre que j’aime. Je pense que j’aurai jamais à faire le choix. »

À propos de l’auteur

Jean-Marc Brais a écrit pour Le Val-OuestLe Haut-Saint-François et La Terre de chez nous. Lorsqu’il est raisonnable, il scénarise et réalise des sketchs humoristiques.